Fred Reymond
Frédéric Reymond est né le 25 décembre 1907 au Solliat dans la vallée de Joux en Suisse.
Fred est horloger de métier ; en 1931 il se marie avec Lilette, le couple aura trois enfants.
En 1940, il est âgé de 33 ans et se trouve dans une condition physique exceptionnelle car il pratique assidûment de nombreux sports où il excelle, il est alors recruté par le service de renseignement de l’armée suisse.
Sa connaissance parfaite du Risoux(d), sa discrétion, sa modestie, sa force tant physique que morale en font l’homme de la situation. Durant toute l’occupation, il effectue de nombreuses traversées de la frontière pour recueillir des renseignements sur les mouvements de troupes allemandes. Il met en place un réseau grâce à l’appui de ses connaissances fiables en France, les familles Galmiche et Vuez à Mouthe – celle de Joseph Blondeau et de Gilbert Courvoisier à Chapelle et tant d’autres… Petit à petit Fred va tisser un maillage. Bernard Bouveret, Achille Griffon deviendront ses jeunes auxiliaires.
Durant cette période, Fred et Lilette Reymond ont ouvert leurs portes à toute heure du jour et de la nuit à la villa Cernée, pour accueillir des fugitifs traqués venant de France ; jamais ils n’ont cherché à savoir à qui ils avaient affaire, l’origine juive ou non de leurs protégés n’était pas la question.
En 1942, Victoria Cordier et Fred Reymond se rencontrent fortuitement sur Suisse. Devancés par leurs réputations, ils se « reconnaissent » intuitivement, ils ont des connaissances en commun… la famille Meylan du Campe (Suisse).
À partir de cette rencontre une nouvelle maison à Chapelle sera un point de chute pour Fred, la maison de « Sous le Risoux ». Rapidement un groupe se constituera où l’amitié, la solidarité et l’engagement seront inébranlables. Grâce à cette rencontre, Fred Reymond mettra en relation la jeune Anne-Marie Piguet (éducatrice au château de la Hille) avec Victoria Cordier. Ensemble elles mettront en place la filière de passage des enfants de la Hille vers la Suisse.
Fred Reymond a reçu le 27 avril 1998, la médaille de Juste parmi les nations, à Berne, décernée par l’institut commémoratif des martyrs de la Shoah. En août 1998, au nom de la municipalité du Chenit, Fred et Lilette Reymond se voient conférer la Bourgeoisie d’Honneur de leur commune.