Documentation
Vous n’aurez pas les enfants
26 août 1942. Pour répondre aux exigences des nazis, le gouvernement de Vichy ordonne la rafle des Juifs étrangers dans la région de Lyon. Au petit matin, ils sont 1 016 à être arrêtés et rassemblés dans un camp de « triage » à Vénissieux.
Nuit du 28 au 29 août 1942. Des membres d’œuvres sociales présents dans l’enceinte réussissent à convaincre les parents d’abandonner leurs enfants et de les confier à une association, l’Amitié chrétienne, seule façon de les sauver de la déportation.
Malgré les cris, les pleurs, les tentatives de suicide des mères, 108 enfants vont être séparés de leurs parents et exfiltrés du camp. De leur côté, 545 adultes sont conduits en autocar par les gendarmes la gare de Saint-Priest, direction Drancy, puis Auschwitz où la grande majorité d’entre eux sera gazée.
Dans les heures qui suivent, la police lance une chasse pour retrouver ces enfants cachés dans un ancien couvent. Mais dans des tracts, la Résistance prévient : « Vous n’aurez pas les enfants. »
L’histoire inédite du plus grand sauvetage d’enfants juifs entrepris en France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une incroyable chaîne de solidarité d’hommes et de femmes qui, sous la protection du cardinal Gerlier, primat des Gaules, avaient compris que ces enfants étaient promis à la mort.
Historienne, Valérie Portheret a reconstitué, au terme de vingt-cinq ans de recherches, ce sauvetage des enfants du camp de Vénissieux, recueillant, partout dans le monde, la parole d’un très grand nombre d’entre eux. Cette histoire bouleversera à l’époque l’opinion, poussant Vichy à refuser les nouvelles demandes de déportation des Juifs formulées par les nazis.
ISBN 978-2-37448-066-4
Des enfants dans la tourmente
Maternité de Brouilla, d’Elne ; camps d’Argelès, de Saint-Cyprien, de Rivesaltes, de Gurs, du Récébédou ; pouponnière de Banyuls ; château de La Hille, Sigean, Le Chambon-sur-Lignon, Saint-Cergues, Pringy, La Barradière, Montagnac, Faverges, Praz-sur-Arly...
Pour tous ces lieux chargés d’histoire dans la Zone sud, l’aide aux enfants victimes de la guerre était gérée et organisée à partir de Toulouse - au 71, rue du Taur - siège de la Délégation de la Croix- Rouge suisse de 1940 à 1947.
José Martinez Cobo rend hommage au dévouement des volontaires suisses qui avaient déjà œuvré lors de la guerre d’Espagne. Dévouement rendu possible par l’existence de cette structure qui connut bien des secousses, du fait de sa dépendance aux autorités suisses scrupuleuses quant à la notion de neutralité mise en branle par la cruauté du conflit.
L’auteur ajoute à son propre regard le rapport colligé en 1990 par Richard Gilg, dernier directeur de la délégation toulousaine. Ce précieux document, peu diffusé jusque-là, a le mérite de rassembler les récits des faits par les protagonistes de l’époque, qui livrent également leurs analyses postérieures.
« Voilà un livre hautement utile qui permet de suivre l’action, à partir de Toulouse, d’une association suisse qui a permis à tant d’enfants de survivre aux deux guerres traversées. »
Geneviève Dreyfus-Armand
José Martinez Coso, auteur par ailleurs de Frères d’exil, a vécu cette période de l’intérieur puisque ses parents œuvraient au sein de la Délégation de la Croix-Rouge suisse à Toulouse. Alors enfant, avec son frère Carlos il côtoya notamment les enfants juifs recueillis au château de La Hille (Ariège) administré par la Croix-Rouge suisse.
L’intégralité des droits d’auteur de ce livre sera reversée à l’UNICEF.
ISBN 978-2-917971-53-6
Le passage d'Édith
Dans les années 1939-45, l’Europe entière est en guerre. Les Juifs sont pourchassés un peu partout. Pour éviter qu’elle ne soit arrêtée, des parents envoient leur fille Édith a l’étranger, afin de la mettre a l’abri. La jeune fille traversera l’Allemagne en train pour rejoindre des garçons et des filles de son âge à Bruxelles, en Belgique. Par la suite, elle devra fuir à nouveau en France avec une centaine d’autres enfants. Elle sera finalement sauvée par des passeurs bienveillants, qui la conduiront à travers la dangereuse frontière du Jura entre la France et la Suisse, pays où l’on était en sécurité.
Cette histoire vraie fait revivre, à travers les yeux d’une jeune fille, l’époque de la Deuxième Guerre mondiale, le sauvetage d’enfants juifs et l’épopée des passeurs du Jura.
ISBN 9782884133234
Recueil de dessins d’enfants du château de La Hille
La colonie de la Hille ouvre en février 1941 dans le sud-ouest de la France, en Ariège. Le Secours Suisse aux Enfants, qui s'associe en 1942 à la Croix-Rouge Suisse, prendra en charge une centaine d'enfants et d'adolescents juifs au château de la Hille. Ces jeunes Allemands et Autrichiens fuyaient le nazisme dans leur pays. Ayant vécu un temps sur le sol belge, ils sont contraints de fuir à nouveau lors de l'invasion allemande. Arrivés en France à Toulouse, ils demeurent quelques mois à Seyre en Haute-Garonne dans des conditions très précaires, avant de se fixer à La Hille.
En août 1942, lors d'une rafle, une quarantaine de jeunes juifs âgés de plus de 16 ans sont conduits au camp du Vernet. La directrice Rösli Näf réussit à y pénétrer pour les soutenir et partager leurs souffrances. Leur tourment prit heureusement fin grâce à la pugnacité de Maurice Dubois, responsable à Toulouse des colonies suisses du sud de la France. A leur sortie du camp, il devint nécessaire d'organiser leur protection. Certains des jeunes s'enfuirent clandestinement vers l'Espagne, d'autres vers la Suisse. Anne-Marie Piguet, enseignante à la colonie de la Hille, parvient à organiser une filière vers la Suisse avec l'appui de sa famille, d'amis suisses et de jeunes Résistants Français.
Au château de la Hille, d'octobre 1943 jusqu'au début 1945, Emma Ott assure la direction de la colonie. Là, vivaient des enfants juifs (étrangers et français) avec des enfants non-juifs, comme des enfants de réfugiés républicains espagnols et des français ayant des problèmes de santé. Ce brassage d'enfants et d'adolescents de dix pays différents et de confessions diverses développa l'esprit de respect, ceci favorisé par l'attitude et l'enseignement des adultes (en majorité suisses) encadrant la colonie. Ce recueil de dessins dévoile le quotidien des enfants de la Hille entre l'automne 1943 et le début de l'année 1945. Ces dessins reflètent également la reconnaissance des enfants pour toutes les personnes dévouées qui leur ont permis de grandir dignement et de croire encore en la valeur de la vie. Ces dessins font partie de documents conservés par Emma Ott.
Nous remercions chaleureusement les archives d'histoire contemporaine de Zurich (Archiv für Zeitgeschichte der ETH Zürich (AfZ) : NL Emma Ott ) pour leur collaboration à faire connaître ce qui constitue un témoignage précieux et émouvant d'une époque douloureuse de notre histoire. Nous remercions aussi tout particulièrement Mme Rosa Marimon-Moreau, elle-même Enfant de la Hille, pour sa contribution à cette préface.
Les enfants du Château de la Hille + Les petits cailloux blancs
Les enfants du Château de la Hille
Ce film a été réalisé en septembre 2000 lors de l’inauguration de la stèle commémorative érigée a proximité du château de la Hille, en présence d’anciens pensionnaires et d’ habitants de Montégut-Plantaurel et de ses environs. Jacques Roth, ancien pensionnaire de la Hille, aujourd’hui écrivain, est l’auteur du texte de la plaque qui raconte le périple des orphelins juifs originaires d’Allemagne et d’Autriche. Le château n’a été le lieu d’aucun fait d’armes, mais dans ce dernier épisode il fut témoin d’une victoire de l’humain sur la barbarie.
Les petits cailloux blancs
Le 26 août 1942 Irène et son fils Isi, sont envoyés au Casino d’Aulus, puis internés au Camp du Vernet. Irène Véléris y rencontre Rösli Naf, directrice suisse de la Colonie d’Enfants Juifs du Château de la Hille à Montégut-Plantaurel, qui vient sauver les enfants protégés par la Croix Rouge suisse. Rösli Naf arrive à sauver le jeune Isi Véléris.
En septembre, Irène Véleris est mise dans un train, envoyée à Drancy, et sera déportée sans retour vers Auschwitz par le convoi n°33 du 16 septembre 1942. Son fils, Isi, 9 ans, envoyé au château de la Hille ou il restera jusqu’à la Libération.
Quelques 60 ans plus tard, Isi retourne sur les lieux pour tenter de comprendre son histoire.
Deux films réalisés par Mathieu Ortlieb